Le JDN Interview: Steve Olechowski, le boss de feedBurner

12 12 2006

je l’avais laissé passer. Honte à moi. Voici cette interview en intégralité

J’ai selectionné les meilleurs passages.

JDN. Comment avez-vous eu l’idée de créer FeedBurner ?

Steve Olechowski. Je travaillais depuis longtemps autour des contenus envoyés sous différentes formes. Après avoir participé aux Etats-Unis au développement du système d’annonces SMS, j’ai fondé avec Dick Costolo, Eric Lunt et Matt Shobe Spyonit, un service qui alerte par e-mail ou message instantané par exemple quand un site est mis à jour et contient une information recherchée. Nous étions donc convaincus qu’il y avait un potentiel autour du contenu envoyé. En 2003, quand nous avons vu l’arrivée et la croissance du fil RSS, nous avons pensé que les éditeurs auraient besoin d’aide avec cette technologie.

JDN.Quel est le modèle économique de FeedBurner ?

Nos revenus viennent essentiellement de notre réseau publicitaire, c’est-à-dire des publicités sur les fils RSS partenaires. Nous avions d’abord testé Google Adsense, mais cela n’a pas marché car ce système a été pensé pour les moteurs de recherche, et s’adapte mal aux fils. Nous sommes une régie qui propose aux annonceurs différentes catégories thématiques (information, technologie, automobile…), mais aussi démographiques. Quant à nos abonnements Pro pour la gestion des fils et l’accès aux statistiques, ils ne nous rapportent pas énormément, mais cela n’a jamais été notre but. On nous a pourtant reproché de ne pas avoir de modèle économique.

Les éditeurs voient souvent les RSS comme un risque pour leur modèle économique, car ils détournent les consommateurs de leur site et donc de la publicité, donc de leurs revenus ?

La peur est la première réaction. Elle me rappelle celle des journaux papiers, il y a quelques années face au Web. Aujourd’hui, tous ont un site. Nous expliquons que le public qui lit des fils RSS est très différent de celui des sites, où viennent beaucoup de lecteurs via les moteurs de recherche. Le RSS est aussi un média à part, qui permet une relation directe avec le lecteur. Nous comptons désormais parmi nos clients, Newsweek, USA Today, Reuters, ou encore Le Figaro en France !
Que pensez-vous du Web 2.0 ? Y a-t-il une “bulle 2.0″ selon vous ?

Je ne sais pas. Bien sûr, beaucoup d’argent a été déversé sur des sociétés Internet ces dernières années, et la plupart de ces sociétés auront disparu d’ici 2 ans. Mais le Web 2.0 crée un environnement plus compétitif, car il offre à n’importe qui les moyens de créer son site. Or les idées sympas ne donnent pas forcément des affaires rentables. Il faut faire extrêmement attention à développer un contenu ou un service unique. Cela permettra des complémentarités entre sociétés, qui pourront alors travailler ensemble. Un bon modèle pourrait être le trafic d’un côté et le service de l’autre.

Connaissez-vous des sites Web 2.0 français ? Lesquels trouvez-vous intéressants ?
J’apprécie beaucoup Netvibes, un site qui a très bien réussi à développer sa base d’utilisateurs et “l’expérience utilisateur”. J’aime aussi l’éditeur de blogs The Social Media Group, une forme intéressante de plate-forme.
Propos recueillis par Baptiste RUBAT du MERAC, JDN


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